top of page

Encore un Abécédaire inutile en soi, mais distrayant pour les autres

Textes courts humouristiques

A - Asticoter : Taquiner quelqu'un jusqu'à l'irritation, l'énervement.
A ne pas confondre avec l’asticotier, qui n’est pas un lombric vivant en bord de mer, ni un arbre à asticots, mais simplement un honnête pêcheur de truite qui appâte avec des asticots.
Asticoter autrui peut être mal perçu par lui-même, puisqu’au final, ça l’irrite, ça l’énerve.
L’asticoteur est un homme faible d’esprit, sans volonté, qui maitrise mal l’art de taquiner son prochain et qui s’en moque ouvertement.
Car le taquineur, lui, taquine toujours son congénère sans méchanceté aucune et uniquement dans le but de s’amuser.


B - Bal musette : Bal populaire où l’on danse la musette et autres danses à musette amusantes.
Premièrement, qu’est-ce que la musette.
Style de musique désuet s’il en est, il reste pourtant ancré dans le coeur de nos mémés comme le doux son de leur premier baiser passionné aromatisé au beaujolais.
La musette est une danse à tempo lent, à deux ou trois temps.
A trois temps ce n’est déjà pas terrible, mais à deux temps c’est pire.
Par la suite, le Rock’n roll est né, avec ses quatre temps salvateurs pour l’humanité assoiffée de musique endiablée.
Le bal musette donc, était un rassemblement de jeunes plus ou moins jeunes, fiévreux de pouvoir expier leur chrétiennes bonnes manières dans une déferlante d’alcool de mauvaise fabrication, sous un chapiteau fatigué, bercés par l’admirable dextérité de l’accordéoniste et la voix éraillée du chanteur, tous deux ivres morts.
C’est à l’occasion de ces soirées amusantes que la jeune gente féminine se pavanait, toute auréolée de principes et de fausse pudeur, en espérant dépoussiérer leurs divins dessous en laine… de rigueur à l’époque.
Lorsque le bal musette touche à sa fin, enfin, ces damoiselles effarouchées, toutes baignées dans leurs idées utopiques du premier amour, se retrouvent confrontées à la délicatesse masculine, si bien mise en exergue par les excès d’alcool de leur prince charmant d’un soir.
Aujourd’hui les bals musette ont lentement muté vers les boites de nuits, lieux de musique et de spiritualité beaucoup plus évolués.
Heureusement, ce ne sont pas des boites d’amusette…

C - Crise de foie : Ensemble de manifestations digestives inconfortables sans gravité, tels des vomissements et maux de tête… faisant généralement suite à une nourriture trop riche ou trop abondante.
La crise de foie apparait, aux yeux des badauds non avertis et des phoques Guatémaliens, comme une maladie…
Mais cette fausse maladie, inventée par quelques faibles d’esprits ballonnés, n’existe pas réellement.
Elle n’est en tout et pour tout qu’un regrettable effet secondaire, physiquement remarquable, sur l’adipeux sujet perclus de nausées.
Un simple effet, découlant d’une dégénérescence mentale, qui nous témoigne qu’un avilissement total de la raison stomatique de l’être humain est possible, face à une obscure volonté gastronomique et gustative.
La crise de foie, résulte d’un gavage non raisonné du patient. La supposée maladie se trouve donc dans la tête du supposé patient.
Cette fameuse crise de foie ne serait alors qu’un symptôme logique de sa dépravation, signe de son opulence, de sa richesse et de ses privilèges gastronomiques et économiques.


D - Dictionnaire : Ouvrage, dont le but est d’instruire, constitué par un ensemble d'articles dont l'entrée constitue un mot, indépendants les uns des autres et rangés dans un ordre déterminé, le plus souvent alphabétique.
Tout humain normalement constitué sait ce qu’est un dictionnaire, ou un dico pour les plus ‘djeuns’.
Matériellement, cette chose reste avant tout un énorme agglomérat de papier, toujours trop volumineux dans une bibliothèque, toujours trop lourd dans un sac à main Louis Vuitton, et toujours trop épais pour caler la table basse bancale…
Hormis quelques érudits fiers de leur savoir astronomique, la population mondiale reste dubitative face à cet objet qui lui parait aussi utile qu’un épilateur nasal. Cette révulsion généralisée tend à rendre le dictionnaire obsolète.
Qui a raison ? Faut-il sauvegarder le savoir de l’humanité à travers la définition de ces ‘maux’ ou faut-il oublier ce mot qui n’apporte que des maux aux incultes du dico ?

​

...

​

Pour obtenir le texte complet, merci de me contacter par mail SVP.

​

Encore un abécédaire...: Bienvenue
bottom of page